Dans ce billet, Jason Carroll explore les fondements de l’implantation de la conception universelle de l’apprentissage (CUA) en classe, notamment en exposant des stratégies qui peuvent être employées à divers niveaux. Dans ce billet publié dans le blogue de Texthelpen mai 2017, Carroll présente plus spécifiquement sept idées pour rendre plus aisée l’adoption de la conception universelle de l’apprentissage (Universal Design Learning ou UDL, en anglais) dans une salle de classe, un processus qui s’avère souvent difficile.

1. Connaître les forces et les faiblesses de ses étudiants

Selon Carroll, tous les étudiants étant uniques, certains réussiront mieux en lisant et en travaillant individuellement. D’autres auront plus de succès en visionnant des vidéos et en travaillant en groupe. Il revient au professeur d’identifier les forces et faiblesses de son groupe et de faire le design de ses leçons en conséquence. Cela peut se faire de nombreuses façons :
  • Demander directement aux étudiants la façon d’apprendre qu’ils préfèrent (tout en sachant que leur préférence pourrait ne pas correspondre à la façon qui leur convient le mieux)
  • Observer les étudiants sur une période prolongée en prenant des notes
  • Avoir recours à un sondage permettant de mieux cibler les forces et faiblesses

2. Faire appel à des appareils numériques lorsque cela est possible

L’auteur note que plusieurs classes utilisent encore du matériel papier. Sans y être opposé, il remarque que les appareils numériques facilitent considérablement l’implantation de la CUA. En effet, ceux-ci permettent par exemple de changer la taille des caractères, d’employer des dispositifs de lecture audio ou de créer des liens vers d’autres contenus. Le passage au format numérique peut être effectué au moment du renouvellement du matériel employé.

3. Partager les contenus de multiples façons

En plus d’avoir accès au format digital, il est important de la partager de diverses façons. Cela permettra de s’ajuster aux forces et faiblesses mentionnées précédemment. Cela permettra aux étudiants qui éprouvent d’importantes difficultés avec une méthode de bien s’en sortir. Une fois le concept de base intégré, l’auteur suggère de laisser les étudiants « jouer » avec celui-ci de diverses façons, que ce soit individuellement ou en groupe.

4. Offrir aux étudiants différentes façons de démontrer leurs connaissances

Le partage des contenus ne constitue que la moitié de la bataille, soutien Carroll. En effet, permettre l’accès à une multitude de médias dans la phase d’apprentissage pour ensuite se tourner vers un examen écrit sur papier n’est pas une stratégie gagnante ou cohérente. Il y a bien sûr des examens standardisés qui ne permettent pas de liberté à cet égard. Toutefois, lorsque cela est possible, il faut multiplier les façons dont disposent les étudiants pour démontrer leurs connaissances. Cela peut prendre la forme d’un exposé, d’un diaporama, d’un discours, d’une vidéo.

5. Tirer profit du soutien logiciel offert

Que ce soit des applications (apps), des extensions web ou des sites web, les façons d’obtenir du soutien logiciel sont multiples. Il faut en profiter pour aider les étudiants, que ce soit pour les mathématiques, la lecture, l’histoire, la chimie ou tout autre sujet. Ces différentes formes de soutien multiplient les chances que les étudiants réussissent de façon indépendante, que ce soit en classe ou hors de celle-ci.

6. Des options à basse ou sans technologie existent

Malgré l’importance des appareils numériques, comme cela a été mentionné, il demeure que la technologie n’est pas une condition sine qua non à l’implantation de la CUA. L’important est surtout d’abattre les barrières existantes. Cela se fait principalement en offrant plus d’options pour présenter le contenu ou pour permettre aux étudiants de démontrer leurs connaissances. Des tableaux blancs peuvent s’avérer très utiles tout comme peuvent l’être des blocs de constructions géométriques.

7. Apprendre des autres

La CUA pour apprendre ne constitue pas une nouveauté, indique Carroll. Les ressources sont abondantes afin de démarrer dans cette voie. De plus, des exemples sont facilement disponibles. L’important est d’y aller progressivement. Une telle implantation ne se fait pas du jour au lendemain. Le professeur intéressé peut simplement commencer en réfléchissant à des façons alternatives de présenter le matériel d’une seule leçon, avec l’objectif de réduire les barrières. Plus tard, le même professeur peut permettre aux étudiants de faire appel à diverses façons de démontrer leurs connaissances.     Pour accéder directement au billet publié dans Texthelp