Parutions
De bonnes perspectives d’emploi
Selon les auteur·e·s du rapport, Sandra Lapointe (Université McMaster) et Jonathan Turner (Université de Toronto), les données sur les revenus et l’emploi des diplômé·e·s en sciences sociales et humaines indiquent que les perspectives d’emploi de ces diplômé·e·s universitaires sont meilleures que ce que certains laissent entendre et qu’elles s’améliorent au fil du temps.
S’il est vrai que les diplômé·e·s en génie et en technologie obtiennent un emploi plus rapidement, la disparité des résultats en matière d’emploi et de salaire entre ces diplômé·e·s et les personnes ayant obtenu un diplôme en sciences sociales et humaines diminue avec le temps.
Déficit de compétences, vraiment ?
Les données indiquent également que les compétences des diplômé·e·s en sciences sociales et humaines sont recherchées. Ce qu’on appelle le « déficit des compétences » est, en partie, une question de perception et de sémantique.
Le décalage entre les attentes des employeur·e·s et celles des étudiant·e·s et des établissements postsecondaires s’expliquerait par un manque de définitions partagées et de terminologie commune sur les compétences.
Il faut travailler davantage pour élaborer des cadres permettant une compréhension mieux documentée et nuancée de la préoccupation exprimée par les employeur·e·s.
Quelles compétences ?
Pendant des années, les employeur·e·s ont misé sur les compétences numériques et la programmation, en focalisant davantage sur la science, la technologie, le génie et les mathématiques.
Ils·elles insistent dorénavant sur l’importance des « compétences non techniques » comme les capacités de communication et les capacités interpersonnelles.
Les compétences comme la pensée critique, la résolution de problèmes, l’intelligence sociale et émotionnelle, l’écoute active, la communication interculturelle et le raisonnement éthique sont recherchées.
La transition vers l’emploi
En dernier lieu, les auteur·e·s présentent une série d’approches mises en œuvre dans les universités pour préparer adéquatement les diplômé·e·s à entrer sur le marché du travail. Ces approches incluent :
- des activités axées sur les programmes d’études comme des formations professionnelles, réglementées ou non;
- des activités pédagogiques d’apprentissage intégrées au travail comme le programme coopératif, les stages, les incubateurs d’entreprises et les programmes d’études à l’étranger;
- des activités de développement des compétences parallèles au programme (activités non créditées ou ateliers consacrés au développement des compétences et des talents);
- des services d’orientation professionnelle et d’appariement d’emplois.
Pour les auteur·e·s du rapport, le nombre considérable d’initiatives témoigne du fait que les universités se soucient véritablement de mieux répondre aux besoins de la population étudiante et du marché du travail.
Toutefois, malgré la prolifération des initiatives et la collaboration accrue entre les universités et les employeurs·ses, des recherches supplémentaires sont nécessaires, selon Lapointe et Turner, pour mieux connaître la situation actuelle des universités et améliorer la compréhension limitée du paysage général du renforcement des compétences.
Référence : Lapointe, S. et Turner, J. (2020). Tirer parti des compétences des diplômés en sciences sociales et humaines. Toronto, Centre des compétences futures, 60 p.
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