Dans un récent document-cadre, le Réseau de recherche et de valorisation de la recherche pour le bien-être et la réussite en contexte de diversité (RÉVERBÈRE) explique que la diversité des personnes peut être définie à partir de trois représentations différentes :
- Individuelle
Cette représentation s’inscrit dans une approche « catégorielle », c’est-à-dire où l’on situe la personne par rapport à une norme. Elle freinerait le bien-être et l’apprentissage pour toutes et tous, en plus d’engendrer un risque de stigmatisation (Borri-Anadon et al., 2021).
- Contextuelle
Cette représentation renvoie à la notion de besoins éducatifs particuliers. Elle remet en question l’approche des catégories et y préfère le concept d’obstacles à l’apprentissage. Elle interroge également le rôle d’un établissement d’enseignement et les apprentissages qui y sont exigés (ibid.).
- Sociale
Cette représentation, qui s’appuie sur une construction sociale de la différence, suppose que la diversité est construite dans les rapports sociaux, à travers des processus inégalitaires qui minorisent certains groupes (ibid.). Les pratiques associées à cette troisième représentation s’inscrivent dans les finalités d’une éducation inclusive et interrogent les représentations de la diversité des personnes apprenantes afin de construire une société plus juste.
Selon Borri-Anadon et ses collègues (2021) qui ont rédigé le document-cadre du RÉVERBÈRE, ces représentations de la diversité ne sont pas statiques ; elles évoluent au fil des expériences. Elles constituent une toile de fond pour appréhender les concepts de bien-être et de réussite.
Plus la représentation de la diversité est basée sur une norme préétablie qui n’est pas remise en question (la première catégorie), plus la réussite et le bien-être sont conçus comme des phénomènes qui reposent seulement sur la responsabilité des individus (ibid.). En revanche, dans la troisième représentation, la diversité constitue un fait social et une valeur ajoutée aux établissements d’enseignement supérieur.