La population étudiante — qu’elle soit LGBTQ+, en situation de handicap, de diverses origines ethnoculturelles, de première génération à fréquenter un établissement d’enseignement supérieur etc. — vit des réalités hétérogènes et, de ce fait, possède des besoins différents en matière de soutien à la réussite.
Pour citer ce dossier
Les notions d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) sont au cœur de la réussite étudiante et des enjeux d’accès et de persévérance. En effet, les populations étudiantes des collèges et des universités se sont considérablement diversifiées dans les dernières décennies, exigeant « […] de revoir nos façons de faire afin d’assurer l’inclusion de toutes les personnes » (El-Hage, 2020, p.5). Dans le réseau collégial, par exemple, le nombre de personnes étudiantes en situation de handicap autodéclarées a été multiplié par 16 en 12 ans (Gaudreault et Gaudreault, 2020). Malgré des avancées importantes en matière d’accessibilité à l’enseignement supérieur, tous et toutes n’ont pas les mêmes chances de diplômer de leur programme d’études (Bélec et Doutreloux, 2022). Les circonstances de la pandémie de COVID-19 ont également mis en lumière des inégalités dans les conditions de réussite (Luster et al., 2021).
Afin qu’un maximum d’étudiantes et d’étudiants accèdent, persévèrent et diplôment des collèges et des universités, les établissements d’enseignement supérieur doivent se préoccuper des différents obstacles qui jalonnent les parcours scolaires, tout en tenant compte des dynamiques de reconnaissance et de la valorisation de l’unicité de chaque personne étudiante. Les collèges et les universités sont de plus en plus appelés à s’éloigner de la conception d’un « étudiant-type » et d’un parcours standard à emprunter pour réussir un projet de formation (Conseil supérieur de l’éducation, 2022).
En somme, une vision globale de la réussite permet d’envisager toute une diversité de parcours d’études possibles (ibid.).
Agir pour la réussite revient ainsi à reconnaitre la diversité de la population étudiante et à agir pour l’équité et l’inclusion des différents groupes qui la composent, dans la mesure où les personnes étudiantes ne vivent pas les mêmes réalités, n’ont pas les mêmes besoins et ne rencontrent pas les mêmes obstacles à la réussite.
Références
Bélec, C. et Doutreloux, E. (2022). Pourquoi encore parler d’inclusion? Pédagogie collégiale, 35(2), 7-15.
Conseil supérieur de l’éducation (2022). Formation collégiale : Expérience éducative et nouvelles réalités. Le Conseil.
El-Hage, H. (2020). Introduction. Les Cahiers de l’IRIPI, no 3, p.5.
Gaudreault, M. et Gaudreault, M. (2020). Accès, persévérance et diplomation aux études collégiales : ce que l’on en sait. Les Cahiers de l’IRIPI, no 3, 15-28.
Luster, R., Cooper, H. A., Aikman, G., Sanders, K., Jacobs, G. et Tierney, R. (2021). Relational Leadership: Perspectives of Key Constructs on Diversity, Inclusion, and Social Equity in Higher Education. Journal of Leadership Studies, 15(1), 57‑62.
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