Les universités sont unanimes. Elles reconnaissent la nécessité d'accroître l'accès à l'éducation postsecondaire pour les groupes sous-représentés. D'ailleurs, la plupart mène au moins une action concrète à cette fin. Est-ce que ces initiatives ont un impact significatif? Quels obstacles rencontrent les universités? L'accès est-il plus équitable qu'autrefois? Dans l’étude du COQUESQue font les universités de l’Ontario pour améliorer l’accès à l’éducation postsecondaire des groupes sous-représentés?  l’équipe de recherche propose des pistes de recherche, mais également des moyens de comprendre comment il est possible d’améliorer l’accès à l’éducation post secondaire des groupes sous-représentés en Ontario. Qu’est-ce qu’un groupe sous-représenté? « Un groupe est considéré comme étant sousreprésenté si la proportion de personnes suivant des études postsecondaires qui sont membres du groupe est inférieure à la proportion de la population générale qui fait partie du groupe. Par exemple, si un groupe représente 20 % de la population générale, mais ne forme que 10 % de la population étudiante inscrite à des programmes de première admission dans les universités de l’Ontario, ce groupe serait alors considéré comme étant sousreprésenté. » Quels groupes sont sous-représentés? Selon certaines recherches (Finnie, Childs et Wismer, 2011 ; Rae, 2005), les principaux groupes sous-représentés dans les universités ontariennes sont les étudiants :
  • autochtones,
  • de première génération,
  • handicapés,
  • des régions rurales,
  • dont le revenu familial est faible.
Méthodologie Les analyses systématiques des sites Web et prospectus à l’intention des candidats potentiels des universités, les ententes de mandat stratégiques et les entrevues semi-structurées ont permis aux chercheurs de répondre à leur question de recherche. Les 20 universités de l’Ontario recevant des subventions ont participé à cette enquête. Quelques initiatives recensées 
  • Building Bridges to Success : Ce programme s’adresse aux jeunes de niveau secondaire provenant de communautés socialement et économiquement défavorisées afin qu’ils poursuivent des études postsecondaires.
  • Centre for Aboriginal Student Services : Ce centre fournit de l’aide aux Premières Nations pour effectuer la transition vers l’université. Le personnel possède une expérience particulière pour aider les candidats et les membres de leur famille.
  • 4Winds : Ce programme axé sur les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques est destiné aux jeunes Autochtones. Il permet de se familiariser avec ces disciplines en vue d’un éventuel itinéraire d’études universitaires.
Comment mesurer l’incidence de ces activités? Chaque université a déclaré le nombre et le taux d’étudiants autochtones, de première génération, handicapés et francophones au sein de son établissement, comme l’exigent les ententes conclues avec le Ministère. Toutefois, il y a très peu de signes selon lesquels les universités avaient mené des évaluations officielles des répercussions de leurs activités. Quels sont les obstacles? Les obstacles sont nombreux au moment d’évaluer les répercussions des initiatives. Les personnes interviewées mentionnent que :
  1. les activités de rayonnement visent à encourager les élèves à persévérer et non à s’inscrire directement à l’université,
  2. le processus repose sur l’auto identification volontaire, plusieurs ne sont pas comptabilisées,
  3. l’identification des étudiants de première génération a évolué au cours des années.
Recommandations Afin de surmonter ces obstacles, l’équipe de recherche propose de :
  • accorder la priorité aux groupes sous-représentés,
  • soutenir les activités précoces de rayonnement, notamment pour les aider à choisir les cours pertinents à l’école secondaire,
  • conclure des ententes avec des collèges communautaires locaux.