Dans le cadre de la Semaine de la santé mentale, du 7 et 13 mai 2018, l'Association canadienne de la santé mentale (ACSM), a créé des des outils de sensibilisation et de communication visant à démystifier ce qu'est réellement la santé mentale. L’organisme, qui célèbre également son centième anniversaire cette année, vise dans cette campagne à transmettre le message-clé suivant : parler de santé mentale ne signifie pas toujours parler de troubles mentaux ou de maladies mentales ; cela renvoie plutôt au fait de maintenir un équilibre de vie et d’être en mesure de composer avec les hauts et les bas du quotidien.

Campagne #Parlerhautetfort

La campagne #parlerhautetfort offre plusieurs outils de sensibilisation au volet positif de la santé mentale, qui peuvent être utilisés dans les établissements d’enseignement collégiaux et universitaires. Elle s’inscrit dans le mouvement de réduction de la stigmatisation amorcé depuis quelques années. À cet égard, un récent sondage cité par l’ACSM révèle que :
  • 57 % des Canadiens croient que la stigmatisation associée aux maladies mentales a diminué par rapport à il y a cinq ans;
  • 81 % disent qu’ils sont plus au courant des enjeux liés à la santé mentale qu’il y a cinq ans;
  • 70 % croient que les perceptions à l’égard des problèmes de santé mentale se sont améliorées par rapport à il y a cinq ans.
L’ACSM veut insister sur le fait qu’une personne peut recevoir un diagnostic de maladie mentale tout en aillant une bonne santé mentale, alors qu’une personne non atteinte d’une maladie mentale peut éprouver des problèmes de santé mentale. Ce continuum signifie que n’importe qui peut souffrit d’une mauvaise santé mentale, et n’importe qui peut entretenir une bonne santé mentale. La question de la santé mentale et de la détresse concerne donc tout le monde, ce qui explique d’ailleurs les deux résultats suivants du sondage de l’American College Health Association-National College (2016) :
  • près de 90 % des étudiants canadiens de niveau postsecondaire ont déclaré s’être sentis accablés au cours de la dernière année ;
  • la majorité des étudiants ont dit qu’ils s’étaient sentis très seuls ou très tristes au cours de la dernière année.
L’estime de soi, le niveau de stress, la détresse, la manière dont l’on sent dans sa peau et ce que l’on ressent à l’égard des autres sont tous des aspects de la santé mentale, qui peuvent influencer négativement mais aussi positivement le continuum de la santé mentale.

Trousse à outils

Les différents outils de sensibilisation prennent la forme de fiches de renseignements et de messages clés, d’affiches à imprimer, à remplir et à photographier (par exemple, l’affiche Quand je tombe, je _________), de bannières web et d’images à partager sur les médias sociaux. Le site web de la campagne propose quant à lui les éléments suivants :
  • l’article « En quoi santé mentale et santé physique sont-elles similaires? » ;
  • une liste de vérification de la santé mentale qui porte sur les thématiques de l’estime de soi, du sens de la vie, du sentiment d’appartenance, la participation, l’espoir et le plaisir, la résilience.
  • 6 indices illustrés de bonne santé mentale, qui sont aussi des images à partager :

– Je sens que je développe pleinement mon potentiel ;

– Je me sens à ma place dans ma communauté ;

– Je contribue au bien-être de ma communauté ;

– Je ne me soucie pas trop du jugement des autres ;

– J’aime ma vie ;

– Quand je tombe, je me relève et je persévère.