Comment les établissements postsecondaires peuvent-ils mieux soutenir les étudiants qui présentent des problèmes complexes de santé mentale et/ou de toxicomanie ? Ce défi est à l'origine de la création d'une trousse à outils pour aider les campus de l'Ontario à améliorer leur capacité à soutenir les étudiants ayant des besoins complexes en santé mentale. Cette trousse d’outils comprend des études de cas, des ressources et des modèles prometteurs en vue d’aider les professionnels, cadres et intervenants des établissements postsecondaires à créer des partenariats et des ententes avec des services déjà existants, à faire connaître ceux-ci aux étudiants et à faciliter la coordination des soins sur le campus et hors campus.

Contenu de la trousse

Parmi les modèles proposés, on retiendra l’approche systémique de la CACUSS/ASEUCC, une assocation bilingue qui représente les professionnels des services étudiants des établissements en enseignement postsecondaire au Canada. Élaborée avec l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), cette approche met l’accent sur la création de communautés universitaires qui favorisent le bien-être mental et l’apprentissage. Elle englobe quatre principes clés :

-l’ensemble du campus est responsable de l’amélioration et du maintien de la santé mentale des membres de la communauté ;

-des conditions optimales doivent être créées pour favoriser l’épanouissement de tous les étudiants, conditions fondées sur des valeurs d’équité sociale et de durabilité ;

-les initiatives sont dirigées par les étudiants, ou leurs voix sont incluses dans l’élaboration des stratégies et la prise de décisions, en particulier les voix de ceux ayant vécu des problèmes de santé mentale.

-tous les intervenants ont une responsabilité collective et partagée pour créer sur le campus des conditions qui favorisent l’apprentissage et la santé mentale des étudiants.

Au moyen d’histoires personnelles, des études de cas illustrent également diverses manières d’accéder aux soins pour les étudiants, de même que certaines manières de faire que les services sur les campus ont adoptées pour mieux coordonner les interventions à l’intérieur et à l’extérieur des établissements. Le but de ces études de cas est d’illustrer, à l’aide d’exemples concrets, des pratiques prometteuses pour soutenir les étudiants ayant des besoins complexes en santé mentale et/ou toxicomanie. De plus, certaines de ces études de cas visent à illustrer des défis spécifiques tels que les transitions, les types de soutien efficaces pour les étudiants autochtones et internationaux, et l’intervention précoce en matière de psychose.

Les outils de dépistage et d’intervention

Accès à l’expertise hors campus

Cette sous-section des outils présente notamment des recommandations en vue d’identifier les étudiants présentant des besoins complexes et de les aiguiller vers les services appropriés, sur ou hors campus.  Cette section passe également en revue les lois en vigueur en Ontario sur la confidentialité et la vie privée, et propose des exemples de formulaires et des lignes directrices à considérer lorsqu’on fait appel à des services hors campus. Présentée comme un recueil d’orientations générales, la section vise familiariser les intervenants professionnels avec le processus d’aiguillage des étudiants vers les ressources externes. Ces sept recommandations s’adressent aussi « aux gestionnaires souhaitant mieux comprendre ce système de services et programmes, afin de créer des modèles de liens et de collaborations communautaires » :
1.  Être avisé en matière de santé mentale et toxicomanie, sensibilisé au suicide et compétent dans le domaine du rétablissement;
2. Être en mesure de repérer le réseau local de santé afin de connaître les mesures de soutien qui y sont offertes;
3. Comprendre les différents types de services offerts en santé mentale et toxicomanie;
4. Être au courant des services destinés à des populations précises;
5. Comprendre la Loi sur la santé mentale – Savoir quand utiliser les services hospitaliers;
6. Savoir utiliser les ressources web en santé mentale;
7. Prendre soin de soi-même adéquatement – Traumatisme indirect et usure de compassion. 

Modèle de politique à adopter

La sous-section « Identification précoce » propose, conformément à des pratiques exemplaires, un modèle de politique équitable, non discriminatoire et non punitif afin d’aider efficacement les étudiants en détresse. À ce jour, le Bazelon Center for Mental Health Law (le Centre Bazelon pour une loi sur la santé mentale, situé à Washington, DC) est le premier et le seul organisme ayant créé un modèle de politique, qui été élaboré avec des experts en santé mentale, des administrateurs en enseignement supérieur, des conseillers et des étudiants de partout aux États-Unis. Il s’agit d’un modèle associé à une approche coordonnée et bienveillante pour soutenir efficacement les étudiants en détresse et pour assurer la sécurité de l’étudiant ainsi que de l’ensemble du campus.

L’évaluation

Enfin, une autre sous-section riche en informations porte sur l’évaluation des stratégies ou programmes en santé mentale sur les campus. Après avoir défini et démontré la pertinence d’un processus d’évaluation en général, le étapes de l’évaluation sont détaillées en trois catégories : Préparer l’évaluation, Faire un plan, Partager les résultats.
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