Le COQES, sous la plume de Harvey P. Weingarten, a publié le 10 novembre dernier, un billet portant sur la relation entre l’offre de diplômés dans six professions réglementées (médecine, droit, enseignement, architecture, génie et sciences infirmières) et la demande pour ceux-ci sur le marché du travail. On y rappelle qu’il y a une constante incapacité à jumeler des programmes à des emplois donnés, mais que cela ne devrait pas nous surprendre. Dans ce billet, Weingarten s’appuie sur des données probantes tirées d’une analyse du COQES (novembre 2015). L’auteur affirme d’entrée de jeu que ces données probantes sont « convaincantes et incontestables ».

Une classification dépassée

On comprend à la lecture de l’article que l’incapacité à viser juste découle notamment d’un écart entre les domaines d’études définis par les universités et la classification des professions que celles-ci utilisent. La classification en question est basée sur une liste produite par le gouvernement fédéral (la Classification nationale des professions). Après analyse, l’auteur affirme qu’il est pratiquement impossible de déterminer, même pour les professions réglementées, le nombre d’étudiants qui doivent être admis dans un programme afin que celui-ci puisse fournir le nombre de diplômés nécessaire pour occuper les postes disponibles.

Un lien toujours pertinent

Pour Weingarten, il ne fait aucun doute qu’il faut poursuivre l’analyse pour mieux comprendre la relation entre éducation postsecondaire et milieu du travail, car il s’agit d’un enjeu central tant pour les gouvernements que pour les étudiants. Les premiers veulent s’assurer de la production des diplômés nécessaires à soutenir la croissance économique. Pour leur part, les seconds s’inscrivent généralement dans un programme avec l’idée d’obtenir les compétences nécessaires pour occuper un bon emploi.

Mettre l’accent sur les compétences

C’est en se posant des questions relatives aux compétences que nous devons poursuivre la réflexion sur le sujet, croit l’auteur. Il s’agit, selon lui, de la terminologie commune qui lie les études postsecondaires et les emplois actuels. Les compétences jugées essentielles pour réussir sur le marché du travail sont de plus en plus claires. Pour faire avancer les choses, les institutions universitaires doivent de leur côté évaluer les compétences et ne plus se contenter de fournir un relevé de notes traditionnel ainsi qu’un titre de compétence. Pour leur part, les employeurs ont la responsabilité de mieux cibler les compétences précises qui sont requises afin de réussir dans des emplois particuliers.

Les autres questions liées aux compétences

L’auteur termine son billet en posant d’autres questions relatives aux compétences. Il soulève notamment le défi que pose le fait que les étudiants changeront probablement d’emploi à plusieurs reprises pendant leur carrière. Il demande aussi ce qui doit être fait dans le cas d’emplois qui n’ont pas encore été créés ou même envisagés. En somme, de nombreuses questions restent en suspend à ce sujet.   Pour accéder au billet sur le site du COQES