Le magazine Affaires universitaires lance une nouvelle série d’articles qui visent à offrir aux étudiants aux cycles supérieurs et au niveau postdoctoral des conseils pratiques en matière de perfectionnement professionnel. Le premier de ces articles porte sur la création du Consortium des administrateurs du perfectionnement professionnel des étudiant(e)s canadien(ne)s des cycles supérieurs. L’article, publié dans le magazine Affaires universitaires, sous la plume de Jonathan Turner, rappelle d’entrée de jeu que le domaine du perfectionnement professionnel pour les étudiants aux cycles supérieurs et au niveau postdoctoral ne date pas d’hier. On observe en effet l’émergence d’un premier centre voué au perfectionnement professionnel des stagiaires dès 1996, à l’Hôpital pour enfants de Toronto. C’est au cours de la décennie suivante que la plupart des autres universités et hôpitaux d’enseignement du Canada se sont dotés de programmes du genre. En 2014, relate l’auteur, un regroupement de gestionnaires du perfectionnement professionnel issus de quatre universités canadiennes a entrepris de se réunir afin d’élaborer et de diffuser une série de pratiques exemplaires. Très rapidement, d’autres universités se sont greffées à l’initiative. C’est ainsi que 30 universités se sont réunies en 2015, à Calgary, lors du congrès de l’Association canadienne pour les études supérieures (ACES). Cela a mené à la formation du Consortium des administrateurs du perfectionnement professionnel des étudiant(e)s canadien(ne)s des cycles supérieurs (CAPPECCS).

Des progrès notables sur le plan théorique et pratique

Turner note que les deux dernières années ont donné lieu à d’importants progrès tant sur le plan théorique que sur le plan pratique en ce qui concerne le perfectionnement professionnel des étudiants aux cycles supérieurs. Il y a d’abord l’article de Rachael Cayley intitulé « Unpacking Professional Development for Graduate Students » (2016) où une distinction claire est faite entre « perfectionnement professionnel », qui concerne les individus, et « professionnalisation », qui concerne plutôt les disciplines. La pratique du perfectionnement professionnel et son vocabulaire sont issus du secteur privé et de la fonction publique, rappelle Turner. C’est ce qui rend plus délicate toute décision prise à ce sujet au sein des universités. Le perfectionnement professionnel doit-il être partie intégrante des programmes de base? Est-ce la tâche des employeurs? Une seconde contribution d’importance à laquelle réfère Turner est l’étude en deux phases entreprise par l’ACES, en collaboration avec le CAPPECCS et avec l’appui des fonds subventionnaires fédéraux. La première de ces phases visait à analyser et à cataloguer le plus grand nombre possible de programmes de perfectionnement professionnel existants. L’idée était de cerner l’état de la situation au pays et de faire en sorte que les étudiants des cycles supérieurs n’ignorent plus l’existence de programmes du genre sur leur campus. La deuxième phase de l’étude constitue une discussion approfondie au sujet du perfectionnement professionnel des étudiants aux cycles supérieurs. Elle s’attarde plus particulièrement à la façon d’évaluer l’efficacité des programmes et l’apprentissage des participants. Le rapport préliminaire de ce segment de l’étude sera à l’ordre du jour de la réunion de l’ACES et du CAPPECCS, prévue à Québec le 8 novembre 2017.

Les actions à venir

Pour la suite des choses, le CAPPECCS souhaite entreprendre plusieurs actions, dont les suivantes :
  • prendre part au débat national sur le perfectionnement professionnel, entre autres par la création de la présente série d’articles intitulée Responsabilités potentielles;
  • favoriser la mise en commun des ressources et des pratiques exemplaires;
  • collaborer à la prestation de programmes interétablissements;
  • contribuer à l’élaboration d’un programme de financement de ressources accessibles à l’échelle nationale.
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