Les titres d’études actuelles documentent bien l’étendue des connaissances des étudiants sur le plan du contenu. Toutefois, ils ne répondent pas aux besoins de la plupart des étudiants de premier cycle, car ils ne présentent en rien le volet des compétences acquises. Il s’agit d’une critique qui s’applique également aux relevés de notes. Cette situation est exposée par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) dans un récent rapport rédigé par Alan Harrison. Ce dernier y explique de quelle façon le système universitaire actuel d’agrément, de titres d’études et de relevés de notes ne répond pas aux besoins exprimés par les étudiants et les employeurs. Dans son rapport intitulé Habiletés, compétences et titres d’études, Harrison explique que si les universités souhaitent utiliser le contenu comme moyen de perfectionnement, elles devraient s’assurer de pouvoir fournir les preuves que des compétences ont bel et bien été acquises. Pour y arriver, un dialogue avec les employeurs s’avère nécessaire, affirme l’auteur.

Quels moyens?

L’auteur explique que plusieurs moyens peuvent être employés afin de relever ce défi auquel font face les universités. Il nomme, entre autres, l’élaboration de résultats d’apprentissage, la formation axée sur les compétences et l’agrément. La conduite de tests auprès des étudiants, par les employeurs potentiels est également mentionnée comme étant une solution potentielle.

Énoncer clairement les compétences recherchées

Du côté des employeurs, Harrison note que, bien souvent, ceux-ci ne prennent pas le temps d’énoncer clairement les compétences qu’ils recherchent. Ils s’en remettent plutôt à « l’adéquation ». Ils ont ainsi leur rôle à jouer dans l’identification d’une solution. Les universités, croit Harrison, ont tout intérêt à dialoguer avec les entreprises afin de trouver une solution qui convient à toutes les parties prenantes. Autrement, elles pourraient voir le secteur privé permettre le jumelage entre étudiants et employeurs d’une telle façon que les grades de premier cycle deviendraient moins précieux qu’ils ne le sont aujourd’hui.   Pour avoir accès au résumé du rapport produit par le COQES Pour avoir accès au rapport complet