L'ACPQ proposait une analyse complète de l’efficacité de deux interventions visant l’optimisation des fonctions exécutives, et par le fait même de la réussite éducative. L’arrivée au collégial est synonyme de plusieurs changements : nouvelle gestion du temps, méthodologie de travail, ainsi que de faire appel à certaines capacités cognitives moins sollicitées au secondaire. De plus, il s’agit d’une période critique pour le développement du cerveau : la fin du développement des lobes frontaux, une partie responsable des fonctions exécutives et des habiletés cognitives. Publié en 2014 par l’Association des collèges privés du Québec (ACPQ), ce rapport de recherche intitulé Évaluation d’un programme de remédiation cognitive chez deux types de populations collégiales propose d’analyser l’efficacité de deux interventions visant l’optimisation des fonctions exécutives, et par le fait même de la réussite éducative.

Types de remédiation

La remédiation métacognitive

Ce type d’intervention offre un encadrement informationnel et orienté sur la prise de conscience des déficits cognitifs par le participant.

« La remédiation métacognitive vise l’amélioration du fonctionnement cognitif par l’utilisation de stratégies de gestion (échéancier, agenda…), d’éducation cognitive (modification des croyances erronées telle que la pensée magique) ainsi que des exercices et des outils pédagogiques s’appuyant souvent sur des principes cognitifs et comportementaux. »

La remédiation  informatisée

Cette remédiation utilise des logiciels offrant un entrainement cognitif.
« Elle vise, par exemple, le développement d’une prise de conscience, d’autocontrôle et de gestion volontaire ainsi que la modulation des réseaux neuronaux mobilisés par ces fonctions cognitives (Laporte & Guay, 2006). »

Conclusions

Peu importe la méthode, la remédiation métacognitive a démontré son efficacité. Toutefois, elle n’est concluante que si l’intervention est encadrée par des professionnels, utilise une rétroaction et est répartie sur une plage horaire limitée. Pour que cette intervention fonctionne, quelques mesures doivent être mises en place :
  • Les mesures prises pour enseigner des techniques d’amélioration des fonctions exécutives doivent être directement liées au cursus des élèves. Ces derniers veulent être récompensés pour leurs efforts.
  • Les stratégies cognitives doivent être enseignées explicitement.
  • L’enseignant doit offrir à l’élève des possibilités de pratiquer les nouveaux acquis et lui fournir de nombreuses rétroactions concernant son utilisation de ces processus.
  • La motivation des étudiants à apprendre et à utiliser ces stratégies d’amélioration est fortement liée au succès des enseignements.