Parutions
Dans un contexte de croissance du nombre d’É.I. en Amérique du Nord, dont les séjours génèrent plus de 39 milliards de dollars de revenus aux établissements d’enseignement supérieur seulement aux États-Unis, plusieurs acteurs insistent sur la nécessité pour les collèges et universités de miser sur leur santé psychologique.
Dans son billet intitulé The Importance of Friendships, l’enseignante et rédactrice Sophia Sanchez soutient en ce sens qu’accompagner les É.I. dans la construction de nouvelles amitiés devrait être une priorité pour les établissements d’enseignement supérieur.
Pratiques existantes
Certains établissements ont mis sur pied des programmes de jumelage afin de faciliter l’intégration des É.I., les aidant ainsi à « négocier la partie internationale de leur éducation par l’intermédiaire du jumelage avec un étudiant local ». Ces programmes de jumelage les aident à se familiariser avec leur nouveau milieu de vie.
Il existe également des regroupements plus informels d’É.I., notamment sur les réseaux sociaux, dont le but est de s’entraider pour les choses de la vie courante, que ce soit trouver un matelas à un prix convenable ou apprendre la langue du pays d’accueil. Selon Sanchez, ces amitiés fondées sur l’empathie, la curiosité et l’intérêt pour d’autres cultures peuvent dans certains cas devenir durables et profondes.
Obstacles et défis
S’il peut paraître simple de créer de nouvelles amitiés, il peut s’agir d’une des montagnes les plus difficiles à gravir pour les É.I. en raison de leurs origines diverses. La langue peut être un obstacle de taille qui les incite à se regrouper avec d’autres étudiants d’origine similaires. Si cette situation peut atténuer leur anxiété, elle peut aussi mener à une forme d’isolement et de marginalisation.
Selon Sanchez, l’alternative ne consiste pas à renoncer complètement à sa culture. Le défi résiderait davantage dans le fait de conserver ses référents tout en entamant un processus d’intégration culturelle, même si celui-ci ne dure que le temps d’un séjour d’études.
Il s’agit d’un défi important car, comme le rappelle l’enseignante et rédactrice, il n’y a pas d’alternative à l’amitié ; les services aux étudiants, par exemple, ne peuvent remplacer la « solidarité organique » propre à ce type de lien social.

Sans amitié, les É.I. peuvent développer « des problèmes sociologiques, psychologiques, émotionnels, physiques ou culturels en menant une vie isolée ».
Sanchez, 2019.
Aider les É.I. à nouer des amitiés
Sanchez conclut son billet en présentant des façons d’accompagner les É.I. dans la création de nouveaux liens. Elle recommande aux conseillers, intervenants et enseignants de les encourager à :
- engager la conversation avec la population locale, en apprenant la langue du pays d’accueil;
- demander de l’aide pour comprendre les processus universitaires, l’aide financière aux études, etc.
- présenter leurs amis d’origines diverses à des étudiants locaux et de créer des rassemblements interculturels sur les campus;
- intervenir auprès des parties si un conflit de type culturel (ou non) survient.
Consulter le billet The Importance of Friendships de S. Sanchez
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