Le Centre d’innovation en santé mentale sur les campus (CISMC) et l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) ont récemment lancé une trousse d’outils visant à améliorer l’équité en faisant la promotion d'une santé mentale et d'un bien-être positifs dans les établissements postsecondaires.

Cette trousse intitulée Équité, diversité & inclusion s’adresse aux étudiant·e·s, mais aussi au personnel professionnel et d’intervention des établissements d’enseignement supérieur, de même qu’au corps professoral et aux directions de programmes qui influencent indirectement les expériences des étudiant·e·s.

Plus précisément, l’exploration des thèmes de l’équité, de la diversité et de l’inclusion permet d’expliquer leurs impacts sur la santé mentale, ainsi que l’importance d’examiner les inégalités préexistantes pour mieux comprendre les défis rencontrés par certain·e·s étudiant·e·s.

Une approche en amont

La trousse, examinée notamment par des membres du Groupe de référence autochtone (Conseil des universités de l’Ontario) et Indigenous Peoples Education Circle (Collèges Ontario), se fonde sur une approche constructive en proposant des conseils sur les différentes manières de soutenir les étudiant·e·s de divers horizons culturels et socioéconomiques.

Les suggestions visent à améliorer les expériences et le bien-être de tous les étudiant·e·s à long terme, peu importe qu’ils/elles aient ou non des problèmes de santé mentale (sur ce type d’approche en amont, voir le dossier CAPRES Santé mentale, 2018).

Que contient cette trousse ?

Image : Canvas

Dans le premier volet de la trousse intitulé Équité et santé mentale, on explique le fait que la santé mentale est influencée par les conditions sociales et économiques, appelées déterminants sociaux de la santé.

Les étudiant·e·s des Premiers Peuples, par exemple, subissent les effets durables de la colonisation. Des décennies de discrimination systémique, d’exclusion et de marginalisation socioéconomique ont créé des obstacles dans l’accès à l’enseignement supérieur.

Le deuxième volet de la trousse montre que ces conditions socioéconomiques inéquitables devraient être appréhendées en adoptant une posture d’auto-réflexion : l’« humilité culturelle ». Celle-ci implique d’écouter sans juger, d’être ouvert à l’apprentissage des autres et par les autres et de prendre conscience de nos préjugés.

Le volet Interactions au niveau individuel de la trousse montre que la pratique de l’auto-réflexion critique fait prendre conscience de la façon dont l’identité influence les interactions au niveau individuel. Cette prise de conscience crée des occasions de réfléchir aux manières de mieux soutenir les étudiant·e·s de divers horizons.

Dans le volet Des interactions au niveau du programme de la trousse, on explique entre autres comment un programme peut favoriser un sentiment de sécurité face à la discrimination et soutenir l’inclusion sociale et l’accès aux ressources économiques.

Enfin, le volet Interactions au niveau des politiques montre la nécessité d’examiner en profondeur les politiques en vigueur sur les campus, en consultation avec les membres et les étudiant·e·s de différentes communautés.

Travailler « avec »

Le Centre d’innovation en santé mentale sur les campus (CISMC) et l’Association canadienne pour la santé mentale (division de l’Ontario) soulignent que le personnel des établissements d’enseignement supérieur a longtemps travaillé « pour » les étudiant·e·s. Il doit apprendre à travailler « avec », en pratiquant l’auto-réflexion et en offrant du soutien et des services de manière holistique.

Consulter la trousse Équité, diversité et inclusion du CISMC