La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) a récemment publié un mémoire sur la population étudiante de première génération dans une perspective d'accès équitable aux diplômes d’études supérieures et aux emplois qui y sont liés.

Dans ce document, Simon Boyer, ancien coordonnateur aux affaires collégiales de la FEQC, présente d’abord quelques constats liés aux étudiants de première génération (EPG) concernant :

la motivation

Bonin, Duchaine et Gaudreault (2015), dont les résultats sont disponibles dans le dossier CAPRES Étudiants de première génération, ont ainsi montré qu’au secondaire, seulement 55 % des élèves issus de familles sans études supérieures (qui deviendront des ÉPG s’ils continuent au cégep ou à l’université) aspirent à terminer le cégep ou l’université, alors que cette proportion atteint 83 % pour les élèves issus de familles avec études supérieures.

la réussite

Le mémoire rapporte aussi que seulement 62 % des ÉPG au collégial réussissent l’ensemble de leurs cours alors que les non-ÉPG au collégial réussissent dans une proportion de 70,4 % (Gaudreault et Normandeau 2016).

la sécurité financière

Il semble se dégager une tendance générale selon laquelle la population étudiante de première génération a besoin de travailler plus que la moyenne pour réussir à payer les différents frais liés aux études collégiales.

Image : Pixabay

Recommandations sur la rétention et la réussite des EPG

La FECQ soutient que si le recrutement est la porte d’entrée à une augmentation des ÉPG dans le réseau collégial, il est néanmoins nécessaire de s’assurer que ceux-ci n’abandonnent pas et qu’ils atteignent leurs objectifs de réussite.

En ce sens, la FECQ recommande que :

  • des programmes de mentorat soient implantés dans tous les cégeps et que l’offre de mentorat soit améliorée dans les cégeps possédant déjà un tel programme;
  • les cégeps mettent en place une série d’activités ou programmes novateurs permettant de mieux soutenir les ÉPG en situation de difficultés, par exemple les centres d’aide à la réussite;
  • tous les cégeps offrent de la formation en dehors des horaires de cours typiques afin d’offrir une plus grande flexibilité aux ÉPG;
  • le MEES développe des stratégies qui permettront d’augmenter considérablement l’attractivité et la visibilité de la vie étudiante des cégeps;
  • le MEES ajoute un paramètre favorisant les ÉPG dans le calcul de l’AFE;
  • chaque cégep offre un service de soutien à la gestion financière, visant particulièrement à aider les ÉPG;
  • le MEES produise un guide à l’intention des établissements d’enseignement secondaire et collégial pour mettre en place des activités ou actions qui permettent de favoriser une plus grande intégration dans la transition secondaire-cégep.

Manque d’informations

Lors de la rédaction de ce mémoire, la FECQ a remarqué le manque d’information à propos de la situation des ÉPG au collégial. En ce sens, elle recommande qu’une vaste recherche s’attardant à cette population soit menée par le MEES, en collaboration étroite avec l’organisation qui représente plus de 70 000 membres, répartis dans 27 cégeps à travers le territoire québécois.

Consulter le mémoire de la FECQ sur les EPG

Consulter le Guide de référence sur les étudiants de première génération (EPG) pour les intervenants en éducation (CAPRES)