À l'occasion de la seconde édition des Journées nationales de l’Innovation Pédagogique dans l’Enseignement Supérieur (JIPES), Mariane Frenay de l'Université catholique de Louvain a été invitée à prononcer la conférence inaugurale sur les enjeux de la personnalisation et de la diversification des parcours et des pratiques. Organisé par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’événement a eu lieu les 26 et 27 septembre 2017, à l’Université Pierre et Marie Curie. Celui-ci visait à « mobiliser tous les acteurs, décideurs et praticiens, autour d’un enjeu capital : inventer un enseignement supérieur du XXIe siècle qui réponde à l’évolution des publics étudiants et intègre les apports du numérique » (source).  
 

Les nouveaux défis pour l’enseignement supérieur

La conférence de Mme Frenay portait sur donc sur l’enjeu de la personnalisation et de la diversification des parcours et des pratiques en enseignement supérieur.

Contexte, concepts et enjeux

Au cours de la première partie, la conférencière a abordé le cadre contextuel et le cadre conceptuel liés à la diversification des parcours avant d’en faire ressortir les enjeux. Elle a ainsi présenté des données sur le contexte européen entre 2005-2006 et 2011-2012, soulignant au passage l’importance du Processus de Bologne et de la Stratégie Europe 2020. Mme Frenay a également abordé la question de l’apprentissage tout au long de la vie, via la diversification et la flexibilité de l’offre. Une fois le contexte établi, la conférencière s’est attardée au cadre conceptuel, s’appuyant sur les études de Pirard, Trottier et Doray (2011) ainsi que sur celle de Doray (2012) lesquelles visaient à rendre compte de la variabilité et de la réversibilité des parcours ainsi que des facteurs explicatifs.

Processus, facteurs et dispositifs de soutien

En deuxième partie de sa conférence, Mme Frenay a enchaîné avec la question de la persévérance et de la réussite, explorant les processus à l’œuvre, les facteurs et leurs temporalités ainsi que les dispositifs de soutien. Au sujet des processus, elle rappelle que deux d’entre eux sont au cœur des préoccupations des acteurs. Il y a d’abord celui qui mène à l’obtention du diplôme et à l’accès au marché du travail. Il y a ensuite celui de la première année du parcours de l’étudiant. En ce qui concerne les facteurs associés à ces processus, elle souligne qu’ils sont influencés par de multiples temporalités.

Enjeux et défis

La présentation s’est conclue par un survol des enjeux et des défis pour les pratiques. La conférencière a notamment fait remarquer les points suivants :
  • Il est important de ne pas réinventer la roue et de prendre connaissance des travaux existants, autant pour ce qui se fait dans la salle de classe qu’au niveau institutionnel.
  • Il y a néanmoins des pratiques à inventer. Il faut notamment éviter les pratiques isolées et s’assurer de les lier à autre chose pour obtenir une articulation cohérente entre ce qui se fait dans une institution, un programme, etc.
  • Il est important d’imaginer et d’adapter les pratiques aux contextes nationaux, aux étudiants, aux moments (de l’année ou du programme).
  • Il est nécessaire d’évaluer les pratiques pour savoir si les objectifs sont atteints.
  • Il est de la plus grande importance de ne pas perdre de vue pour qui toutes ces innovations sont mises de l’avant : l’étudiant.