L'Université de l'Alberta lance un cours en ligne gratuit sur la culture scientifique qui vise à penser de manière critique la science et à distinguer les études scientifiques solides des pseudo-sciences.

Le nouveau MOOC Science Literacy s’inscrit dans la tendance actuelle chez les établissements d’enseignement supérieur à favoriser le développement de compétences en littératie scientifique, dans un contexte de multiplication des fausses nouvelles (fake news).

La formation vise notamment à apprendre à différencier les statistiques sensationnalistes et les véritables données scientifiques. Timothy Caulfield, titulaire d’une chaire de recherche du Canada en droit et en politique de la santé et vedette du documentaire de Netflix intitulé A User’s Guide to Cheating Death, sera l’un des conférenciers invités dans le cadre du cours.

La science remise en question

Selon un article paru dans Folio, le site de nouvelles de l’Université de l’Alberta, le but du cours est d’enseigner aux gens le processus de la science et la façon dont elle est utilisée pour acquérir des connaissances.

En effet, le processus de la science – comprenant le doute raisonnable – est fréquemment critiqué en ce temps de pandémie mondiale, en raison de son processus d’autocorrection évolutif. La science évolue au fur et à mesure des découvertes sur la COVID-19 (données sur le port du masque, notamment), ce qui augmenterait la méfiance du public envers elle.

La responsable du cours, Claire Scavuzzo, chercheure au département de psychologie, soutient qu’au terme de cette formation, les étudiant·e·s seront capables de comprendre et d’utiliser les preuves scientifiques pour contester les affirmations basées sur la désinformation et d’engager le processus scientifique pour poser des questions.

Plutôt que d’obtenir des « connaissances scientifiques » comme telles, les étudiant·e·s acquerront des compétences pour « penser scientifiquement » afin d’être prêts à s’engager dans un processus scientifique.

Une vision holistique de la science

En plus de décrire la perspective occidentale de la science, la formation comprend un portrait de la vision holistique de la science présente chez Premiers Peuples. Les présentations d’Elmer Ghostkeeper, aînée Métis, et de Rose Wabasca, aînée Crie, porteront sur la nature holistique de la sagesse autochtone et sur la façon dont elle peut s’intégrer au processus scientifique.

La formation (en anglais) dure environ cinq semaines, à raison de cinq à sept heures de travail chaque semaine, et comprend les modules suivants :

  • Introduction à la science
  • Pseudoscience
  • Penser de manière critique
  • Méthodes scientifiques
  • Interprétation de résultats

Ces cinq modules interactifs sont tous disponibles gratuitement.

Source : Université de l’Alberta