Un récent article publié dans le média numérique Inside Higher Ed se penche sur l'essor des services de clavardage au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Selon Lindsay McKenzie, auteure de cet article, de plus en plus d’établissements ont recours à des assistants virtuels (bots) pour communiquer avec les étudiants, alors que ce type de clavardage était auparavant réservé à des services comme l’aide financière aux études ou les bibliothèques pour répondre à des questions pratiques précises.

Vers une personnalisation de l’assistant virtuel

Le clavardage avec un assistant virtuel permet maintenant aux étudiants d’avoir une conversation textuelle ou vocale sur différents sujets. À titre d’exemple, un étudiant qui discute avec un assistant virtuel du service des admissions pourrait vouloir connaître les débouchés d’un programme en particulier. Plutôt que de le référer aux services d’orientation professionnelle, l’assistant virtuel pourrait lui fournir des réponses par clavardage.

Les assistants virtuels peuvent rejoindre les étudiants par texto plutôt que par une interface web. Ils peuvent, par exemple, leur rappeler les dates d’inscription aux cours.

Cette « personnalisation » des assistants virtuels est de plus en plus présente : les compagnies qui les développent ont d’abord mis l’accent sur les admissions et touchent maintenant toutes les étapes de l’expérience étudiante : de la première manifestation d’intérêt en passant par l’inscription et la rétention, jusqu’aux relations avec les diplômés.

Dans le futur, non seulement les assistants virtuels pourront récupérer des informations personnelles (notes, soldes, et.c) mais ils pourront également parler aux étudiants d’une manière de plus en plus individualisée, en utilisant l’humour ou des références basées sur leurs intérêts.

Image : Pixabay

Tout comme les assistants numériques Alexa (Amazon) et Siri (Apple), ceux des campus pourraient guider les étudiants vers les bons programmes et les cours à compléter pour obtenir leur diplôme.

Ainsi, en plus d’offrir de l’information précise (les heures de fermeture de la bibliothèque, par exemple), l’intelligence artificielle pourrait être utile dans l’apprentissage, comme dans celui d’une langue étrangère.

Des limites à établir

L’article mentionne que la ligne est mince entre le côté convivial et utile de cette technologie, et son aspect terrifiant. En effet, de nombreuses questions émergent de cette « personnalisation » : les assistants virtuels devraient-ils donner directement aux étudiants certaines informations qu’ils cherchaient par eux-mêmes auparavant, comme les disponibilités de leurs enseignants lorsqu’ils ont des difficultés en classe ? Jusqu’où les limites doivent-elles être tracées pour favoriser l’autonomie des étudiants tout en leur offrant du soutien ?

Selon certains experts interrogés par MacKenzie, les établissements devraient entreprendre leurs propres recherches sur les façons dont les étudiants réagissent aux clavardages. Cela pourrait constituer un projet de test pour les étudiants de premier cycle.

Consulter l’article Chatting with Chatbots (en anglais)