Aux États-Unis, la maladie mentale est le plus important des enjeux liés à la santé sur les campus universitaires. Une proportion importante d’étudiants affirme avoir connu des épisodes de dépression ayant affecté leur capacité à poursuivre leur cheminement académique. Un nombre croissant de ces étudiants cherche de l’aide auprès de leur université. Comme l’indique cet article publié sur le site Internet The Conversation, les centres d’aides situés en milieu universitaire peinent à suffire à la demande croissante en matière de santé mentale. Les professionnels de ces centres ont besoin de beaucoup de temps afin de dresser un portrait clair de la situation de chaque étudiant venu consulté. Ils doivent également composer avec une description des symptômes souvent floue et incomplète de la part des personnes concernés. Les coupes budgétaires et les heures d’ouverture limitées tendent à rendre les choses encore plus compliquées. Il en résulte une longue attente pour les étudiants, avec les conséquences néfastes qui peuvent s’ensuivre.

La technologie mobile à la rescousse

L’utilisation de la technologie mobile afin de diagnostiquer la maladie mentale est un thème de recherche très en vogue en raison de l’omniprésence des appareils mobiles et de leur capacité à suivre à la trace leur propriétaire. Les auteurs de l’article sont en voie de développer un nouvel outil qui pourra aider à la fois les étudiants et les professionnels de la santé dans le dépistage de la dépression.

Mesurer le bien-être

Le système qui est développé afin de résoudre ce problème auquel font face les universités se nomme iSee. Lorsqu’il sera fin prêt, les étudiants qui voudront en faire usage devront compter sur un téléphone intelligent ainsi que sur une montre intelligente. Ce sont les données recueillies par ces appareils qui seront analysées par le système informatisé. Les senseurs auxquels le système a recours sont les suivants :
  • Le senseur GPS afin de déterminer la localisation géographique
  • Le senseur lumineux afin de mesurer le niveau de luminosité ambiante
  • L’accéléromètre afin de capturer les mouvements physiques
  • L’écran tactile afin de connaître la fréquence et la durée de l’utilisation du téléphone intelligent
Avec les données recueillies, les intervenants peuvent connaître le niveau d’activité physique de la personne, ses habitudes de sommeil, ses interactions sociales et la fréquence de leur présence en classe ou au travail. Lorsque croisées, les données obtenues peuvent aider à mesurer le niveau de bien-être. Cela offre un complément intéressant aux rapports faits par les étudiants sur leur situation.

Le traitement de la dépression

Le système développé à la capacité de détecter en temps réel lorsque le comportement d’un étudiant correspond à certains symptômes de la dépression (ex. : demeurer isoler socialement pendant trois jours). Lorsque cela se produit, le système peut transmettre sur-le-champ un traitement thérapeutique afin de venir en aide, et ce, sans l’intervention de l’étudiant ou de l’intervenant. Cela peut se traduire, par exemple, par une incitation à appeler des amis ou encore à aller marcher à l’extérieur. Ce système, mentionnent les auteurs, a le potentiel de réduire le fardeau des intervenants et d’aider les étudiants à rester en meilleure forme.   Pour accéder à l’article complet sur le site de The Conversation